C’est en 2013 que Sophie Létourneau se démarque avec son nouveau roman Chanson française, un roman inspiré de ses désirs et envies reliés à l’amour. En 2020, elle publie Chasse à l’homme, une autofiction qu’on pourrait presque qualifier de « suite » à Chanson française si nous nous fions à ce qu’elle-même explique : « La deuxième fois que j’ai écrit ce livre, il avait pour titre Chanson française. […] La troisième fois que j’ai écrit ce livre, il avait pour titre Chasse à l’homme. »
Dans cette autofiction, Sophie Létourneau commence son histoire en expliquant qu’elle n’a jamais réellement été amoureuse et qu’elle n’a jamais réellement cherché à l’être, mais que maintenant qu’elle est proche de la trentaine, elle devait commencer à chercher plus sérieusement. Comme sa grand-mère, elle espérait tomber amoureuse d’un beau petit Français. Au bout d’un certain temps, elle va même rendre visite à une voyante afin d’être dirigée sur la bonne voie pour trouver l’homme de sa vie. Elle se rend d’abord à Paris pour trouver son petit Français, mais elle tombe sur un petit Japonais. Alors, elle décide de se rendre au Japon malgré qu’elle sait qu’elle rencontrera l’homme de sa vie au Québec.
Il y a plusieurs aspects qui rendent cette lecture plus compliquée que d’autres, principalement à cause de la méthode d’écriture de l’auteure. Le récit est entièrement écrit par fragmentation et cette façon de construire une oeuvre peut donner l’impression que l’auteure passe constamment d’une idée à une autre sans réel fil conducteur. Nous pouvons prendre l’exemple des nombreuses fois où elle parle de quelque chose d’autre que cette fameuse chasse à l’homme qu’elle est censée entreprendre depuis le début du récit. En effet, elle divague de sujet en sujet sans jamais s’arrêter, elle passe de son mémoire à un diner au restaurant en une fraction de seconde. Il faut un certain temps pour s’adapter à sa façon d’écrire afin de ne pas se perdre parmi les fragments, qui mélangent autobiographe et essai.
Mais même si le style d’écriture peut sembler complexe à première vue, ce n’est pas vraiment le cas. En effet, nous savons dès le départ de quoi le livre va parler et cela peut grandement faciliter la lecture, car nous savons où nous nous dirigeons dans le récit.
Par Carolane Clermont-De Foy